Nécessités et difficultés d'observation
des silices nanoporeuses,
Bernard Yriex, EDF R&D, Benoît Morel, CEA-DAM
Le matériau de cœur typique des supers isolants thermiques
est la silice nanoporeuse sous forme soit granulaire agglomérée
soit monolithique. Ses propriétés thermiques sont dues
à leur grande porosité (environ 90%) et dépendent
directement de la taille réduite de leurs pores (quelques dizaines
de nanomètres). Du fait de leur très grande surface spécifique,
ces matériaux sont très sensibles à l'eau liquide
ou vapeur des points de vue tant microstructurale que propriétés
d'usage.
L'observation de leur microstructure est donc nécessaire à
l'interprétation des propriétés et leurs évolutions.
Les dimensions typiques des éléments de silice (10-100
nm) pourrait laisser croire que la chose est aisée avec les moyens
modernes de microscopie. Hélas, il n'en est rien car de multiples
difficultés s'ajoutent. La première est la nature granulaire
qui induit des difficultés de préparation pour sauvegarder
les pores. Ensuite on trouve la grande porosité elle-même,
le caractère isolant de la silice, la mobilité des granules
de silice dans le réseau et enfin la dégradation sous
le faisceau.