MEB - STEM et applications biologiques
François Grillon (1), Philippe Hallégot
(2)
(1) ENSMP, 91003 Evry
(2) L'Oréal, 93601 Aulnay Sous Bois
La forte brillance et la finesse des sondes électroniques équipant
les MEB FEG, permettent d'accéder à des résolutions
spatiales compatibles avec l'étude des systèmes biologiques.
Beaucoup de ces études nécessitent de pouvoir visualiser
les compartiments intracellulaires, accessibles dans le MEB après
fracture ou section de l'échantillon. C'est cependant par la
microscopie électronique à transmission de coupes ultra-fines
contrastées par des métaux lourds que sont traditionnellement
conduites la plupart des observations.
Les techniques de préparation d'échantillons destinés
au MET permettent également une observation en mode STEM et en
particulier en mode MEB STEM.
L'attrait de la technique MEB STEM en est son accessibilité et
sa facilité de mise en œuvre. Il convient cependant de positionner
cette technique vis-à-vis de la microscopie électronique
à transmission.
Pour cela, nous avons comparé les résultats obtenus en
MEB STEM et en TEM à partir de coupes de 90 nm d'épaisseur
d'un échantillon biologique. Cet échantillon a été
post fixé de façon conventionnelle au tétroxyde
d'osmium, puis les coupes ont été contrastées,
comme cela est couramment pratiqué, au citrate de plomb et à
l'acétate d'uranyle. D'autre part, du fait de sa conception,
le détecteur STEM dans un MEB autorise, malgré des tensions
d'accélération des électrons incidents modestes
par rapport au TEM, l'exploration d'échantillons épais.
Afin d'évaluer cet attrait du MEB STEM, nous avons observé,
sous des tensions d'accélération de 5 kV à 30 kV,
des échantillons biologiques d'épaisseur variant de 100
nm à 5 m. Les images obtenues à partir des échantillons
biologiques d'épaisseurs croissantes, sont comparées entre
elles, et également avec les images obtenues à partir
des mêmes sections observées par MET, MET filtrée,
et SCEM (scanning confocal electron microscopy).