La
microscopie électronique pour remonter le temps: exemples d’intégration
du MEB et du MEB-EDS à la panoplie analytique de l’archéologue
Jean-Victor PRADEAU1, Suzanne JACOMET2, Sylvie BEYRIES1, Didier BINDER1, Eugénie GAUVRIT-ROUX1, Patricia ANDERSON1, Hala ALARASHI3, Auréade HENRY1, Julia CHRZAVZEZ1, Isabelle THERY-PARISO1, Claire DELHON1, Martine REGERT1
1. CEPAM/UMR 7264 CNRS – Université Nice-Sophia Antipolis, Nice.
2. CEMEF/UMR 7635 CNRS – École des Mines de Paris, Valbonne.
3. Archéorient/UMR 5133 CNRS – Université Lumière Lyon 2, Lyon.
L’archéologie
vise à décrire les sociétés du passé à travers l’ensemble des vestiges
ayant subsisté jusqu’à nous. Ces documents peuvent être des artefacts
ou des écofacts, mobiliers ou immobiliers. Les problématiques abordées
sont tout aussi diverses : économiques (acquisition et gestion des
ressources minérales, végétales ou animales), technologiques (mode de
mise en oeuvre de ces matériaux, préparation et fabrication des
productions matérielles utilitaires ou symboliques), fonctionnelles
(usages et fonctions dévolues à ces productions ou industries).
Pour appréhender son vaste socle documentaire et construire ses
interprétations, l’archéologue contemporain fait donc appel à de
nombreuses disciplines des sciences humaines, de la vie, de la terre et
des matériaux. Au sein de ce dernier champ, l’observation par
microscopie électronique à balayage et l’analyse élémentaire couplée
sont aujourd’hui particulièrement sollicitées.
La présente communication expose un éventail varié, mais non exhaustif,
de travaux menés par les chercheurs du CEPAM où le MEB-EDS s’est révélé
crucial : détermination de pigments préhistoriques, traces de fabrication de perles, identification de résidus
sur outils en silex, caractérisation de processus
d’altération sur des charbons.
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