De la microscopie électronique à balayage aux règlements de compte marseillais, utilité de la recherche de résidus de tir
Pauline BAKIS
Police scientifique Marseille
La microscopie électronique à balayage couplée à
l'analyse X permet de visualiser et de déterminer la composition de
particules microscopiques. Cette technique trouve tout naturellement
son application à la recherche de résidus de tir, particules
métalliques émises lors d'un tir aux alentours du tireur et en
direction de la victime.
Mise au point dans les années 70 par Wolten et Nesbitt
(USA), les principes de base de cette méthode n'ont guère changé, mis à
part le développement de logiciels de recherche automatisée des
particules et le souci constant d'amélioration de la taille minimale
des particules détectées et de la diminution de la durée d'analyse d'un
prélèvement notamment par l'utilisation de détecteurs d'analyse X de
type SDD.
Les divers composants d'une munition (amorce, étui,
projectile) libèrent des résidus de tir différents pouvant
éventuellement se combiner. Le savoir-faire de l'expert en police
scientifique est de pouvoir déterminer l'origine des particules
détectées. Aujourd'hui, la variété de formulations des mélanges
explosifs contenus dans les amorces permet d'aller plus loin dans la
comparaison entre les résidus présents sur les prélèvements réalisés
par les services d'identité judiciaire et les laboratoires de police
scientifique avec les éléments balistiques saisis.