La cathodoluminescence au MEB comme méthode d’identification des diamants naturels et synthétiques.
Emmanuel FRITSCH, Benjamin RONDEAU, Thomas HAINSCHWANG Université de Nantes et laboratoire GGTL-Liechtenstein
La
cathodoluminescence permet de révéler les secteurs de croissance dans
quelques gemmes, et s’avère particulièrement utile pour la séparation
des diamants naturels et synthétiques.
La croissance des diamants naturels se fait essentiellement suivant les
secteurs octaédriques, mais aussi des secteurs dits cuboïdes. A
l’inverse, les diamants synthétiques produits par dissolution à Haute
Pression et Haute Température (HPHT) ne présentent pas de secteurs
cuboïdes, mais de vrais secteurs cubiques, c'est-à-dire se formant sous
(001), avec des faces planes et des arêtes vives. Ceci entraine une
différence d’aspect des images en cathodoluminescence, avec des
aspects en croix ou octagonaux. Viennent s’ajouter souvent des secteurs
minoritaires dodécaèdriques et trapézoèdriques, eux aussi absent des
gemmes naturelles. Les diamants synthétiques CVD présentent un
aspect très différent : des striations résultant du « step flow growth
».
Depuis l’arrivée des diamants synthétiques sur le marché, l’utilisation
des méthodes d’imagerie de luminescence a permis de découvrir des
aspects très complexes, inattendus ou simplement esthétiques de la
croissance du diamant naturel. Ceci illustre certains mécanismes de
guérison, insoupçonnés jusque là, ou au contraire posent des questions
sur des processus que l’on croyait bien établis.
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