Etude de
composites Al/w-Al-Cu-Fe : Mécanismes de formation de la phase
w-Al-Cu-Fe et caractérisation des propriétés mécaniques de la matrice
Al.
Aurélie JOSEPH1, Véronique GAUTHIER-BRUNET1, Anne JOULAIN1, Christophe TROMAS1, Dominique EYIDI1, François BRISSET2, Sylvain DUBOIS1, Joël BONNEVILLE1, Jean-Philippe MONCHOUX3
1- INSTITUT P’ – CNRS, Université de Poitiers, SP2MI – Boulevard Marie et Pierre Curie, 86962 Futuroscope Chasseneuil
2- ICMMO – CNRS- Université Paris-Sud - Bâtiments 410/420/430 - Rue du doyen Georges Poitou, 91405 Orsay cedex
3- CEMES - CNRS – 29 rue Jeanne Marvig, BP 94347, 31055 Toulouse
Des matériaux
composites à matrice Al renforcée par des particules d’alliage
w-Al7Cu2Fe ont été synthétisés par frittage flash SPS à partir de
poudre icosaédrique i-Al-Cu-Fe et de poudre d’aluminium. La
transformation de phase de i-Al-Cu-Fe en w-Al-Cu-Fe est étudiée à
partir d’observations in-situ de l’évolution de la microstructure d’un
composite Al/i-Al-Cu-Fe soumis à un traitement thermique jusqu’à 823K
au moyen du MEB-FEG équipé d’une platine chauffante. Les observations
MEB et les analyses EDX, effectuées post-mortem sur un composite
Al/w-Al-Cu-Fe partiellement transformé viennent compléter les
observations in-situ.
Les
résultats montrent que la transformation de phase s’accompagne de la
formation d’une phase liquide et de l’apparition de composés AlCu et
Al2Cu. Elle met en jeu la diffusion des trois éléments cuivre,
aluminium et fer. Parallèlement, la matrice Al s’enrichit en cuivre. La
microstructure complexe finale dépend de la porosité initiale.
La
déformation plastique du composite se situant essentiellement dans la
matrice, une caractérisation locale des propriétés mécaniques de
celle-ci a été réalisée par nano-indentation. La particularité des
cartographies obtenues, à partir de réseaux réguliers d’empreintes de
nanoindentation, réside dans l’existence d’un gradient de dureté au
sein de la matrice aluminium.
Les
analyses chimiques locales réalisées par EDX au sein de la matrice
mettent en évidence la corrélation entre gradient de dureté et gradient
de concentration en cuivre. L’analyse des courbes de charge-décharge
ainsi que les observations MET mettent en évidence l’interaction
dynamique des dislocations et des atomes de cuivre en solution.