Spectroscopie Raman et nano-structures

Maximilien CAZAYOUS

MPQ, Université Paris Diderot - Paris 7

Présente dans l’industrie où elle sert, par exemple, à caractériser la qualité des vitres de pare-brise à réflexion infra rouge ; dans l’art, où elle permet d’analyser de manière non invasive les composants chromiques de statues grecques; ou encore présente dans l’espace pour l’analyse in situ des roches sur Mars par les missions Rover, la spectroscopie Raman se déploie depuis plus de 75 ans.

Si la diffusion Raman est présente dans de nombreux développements applicatifs, elle n’a pas encore cédé au philistinisme. La maîtrise de la structuration de la matière à l’échelle nanométrique a ouvert de larges champs d’investigation en physique et aux interfaces physique/biologie renouvelant les possibilités fondamentales de la spectroscopie Raman. Les développements techniques des spectroscopies Raman résolues spatialement (confocale et champ proche) et temporellement soutiennent cette recherche à l’échelle du nanomètre. Non limitée à des études vibrationnelles, la spectroscopie Raman donne accès aux excitations élémentaires et à leur interaction dans les systèmes supraconducteurs, les fils et boites quantiques de semiconducteur, les systèmes moléculaires et biologiques (ADN,…) et se couple désormais aux autres sondes locales de la microstructure comme le STM, le TEM ou le HRTEM.

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