Identification des mécanismes de rupture sur
des soudures par point de friction malaxage
Sandrine BOZZI (1,2), A.L. HELBERT (1,2), T. BAUDIN
(2,1), B. CRIQUI(3), J.G. KERBIGUET(3)
(1) Université Paris-Sud, UMR8182, ICMMO, Laboratoire de Physico-Chimie
de l'Etat Solide, Orsay, F-91405;
(2) CNRS, Orsay, F-91405.
(3) Technocentre Renault Guyancourt, 1 avenue du Golf, Guyancourt, F-78288
Le soudage par friction malaxage permet un assemblage sans fusion qui
présente de nombreux avantages pour des applications mettant
en œuvre des matériaux réputés difficilement
soudables, tels que les alliages d'aluminium. Ce procédé
montre alors toute son utilité dans l'optique d'un allègement
des structures automobiles qui nécessite l'introduction de l'aluminium.
La présente étude se concentre sur l'assemblage par
point de friction malaxage entre tôles d'aluminium ainsi qu'entre
tôle d'aluminium et tôle d'acier. Dans le but d'optimiser
la tenue mécanique, il est important, dans un premier temps,
de comprendre les mécanismes de rupture mis en jeu.
En ce qui concerne le soudage de l'aluminium, un seul mode de rupture
a été observé : il s'agit d'un détachement
entre les deux tôles engendré par une propagation de fissures
qui contournent la zone de malaxage des points de soudure. Ensuite,
en analysant mécaniquement les modes d'ouverture des fissures,
il a été possible de déterminer la géométrie
des soudures conduisant à une tenue mécanique optimale
en traction-cisaillement.
En ce qui concerne le soudage entre aluminium et acier, il existe différents
modes de rupture : une décohésion entre l'accroche d'acier
et la tôle d'aluminium, ou une déchirure de la tôle
d'aluminium. Cette étude a montré que la rupture des points
de soudures est principalement régie par la quantité et
la nature des intermétalliques qui se forment entre l'aluminium
et l'acier.