Analyse quantitative EDS
: quelques biais liés à la correction d’absorption et l’émission
délocalisée de RX par les électrons diffusés à grand angle. Un exemple
: Si/TiN/HfO2/TiN
Philippe BUFFAT
EPFL/CIME, Lausanne
Grâce au
progrès de l’informatique et de l’automatisation qu’elle apporte,
l’analyse EDS s’est largement ouverte à un public qui n’a plus le temps
d’assimiler les bases de la technique. En particulier l’hypothèse d'un
volume d'interaction homogène à la base des logiciels standards est
trop souvent négligée (multicouches, interfaces, précipités...).
Cette présentation se veut un rappel :
- à proximité d'une interface il arrive souvent que les RX générés dans
une phase A traverse un milieu B de composition différente.
Généralement (toujours?) la correction d'absorption/correction
d'épaisseur ignore ce biais.
- l'élargissement de la sonde est relativement bien connu. Les effets
de canalisation dans les échantillons cristallins font l'objet d'une
généreuse littérature qui renvoie à des logiciels ad hoc. Mais que dire
de l'effet des électrons primaires diffusés à grand angle et des
électrons secondaires d'énergie suffisante pour induire des ionisations
non négligeables sur les parties massives de l'échantillon en TEM alors
que le faisceau traverse une lame mince avec peu d'interactions?
- qu’attendre de l’aide apportée par les logiciels Monte-Carlo simples
et freeware tels que Casino v2.52 et 3.3, McXray Lite et NIST-DTSA II ?
Le multicouche Si/TiN/HfO2/TiN observé en coupe transverse au TEM
illustrera quelques limites.